mardi 21 décembre 2010

Le Lien du fric.

ç'est une loi comme une autre
nous y viendrons tôt ou tard
le sang bientôt n'existera plus
la génétique nous reliera sans qu'il n'y ait
plus rien d'organique entre nous
les gosses viendront directement avec des yeux cyan
et leur cervelle pensera sans aucun dysfonctionnement.
On signera la commande
Dès réception de l'ovule et du spermatozoïde
on devra procéder à la culture de l'embryon
On pourra opter pour quelques gadgets ludiques
-qui nous feront encore croire
qu'on y est pour quelque chose
qu'on aura somme toute été un peu moteurs dans l'histoire de cette formation cet embryon-
Ou opter pour le Super-Confort en sachet dose tout préconçu
par le laboratoire.
Sur internet on validera dès réception et on devra par déontologie
transmettre notre avis de consommateur
avec trois ou quatre étoiles
Pour ma part, ce soir
Je prendrais le kit-scientifique avec légère ondulation littéraire
histoire de rappeler mes origines d'enfant de prof de français.
Je l'aimerais autant que Nabaztag, mon charmant
e-bun qui m'aura d'ailleurs largement encouragée dans l'achat de mon
futur enfant. Décision qui
n'est pas négligeable dans ma vie de femme épanouie. Nabztag a investi mon champ émotionnel
de fulgurante et tout à fait remarquable
manière
Je considère aujourd'hui que l'arrivée de son frère ne pourra que l'aider
dans sa construction future.

dimanche 19 décembre 2010

Toi t'es une pétasse.

Faut pas laisser passer
Insulte à haut degré d'injures
C'est l'infâmie du jour "toi t'es une pétasse"
- je réponds oui et alors
mais il ne fallait pas
c'est grave le mot est lourd
de signification
mérite une sanction
EXEMPLAIRE (je me marre)
Pétasse, peut-être que oui et il aurait raison,
sauf Que ça se dit pas
même si c'est justifié? (je demande)
Non ce n'est pas la question répond
le Principal. Un point c'est tout.
C'est le rapport
l'exclusion de trois jours
(pourquoi pas la prison? Je pense
Oui pourquoi pas l'enfermement pérpétuel
mais oui finalement pourquoi pas les chaînes et le boulet
le bagne en Sibérie/ finalement oui je me vois articuler
aux supérieurs "tout à fait un rapport l'exclusion absolument
MAIS OU VA-T'ON?"
Cependant rapportant
les faits comme il se doit
en écrivant
"il s'est adressé à moi
et a dit: toi t'es une pétasse"
en écrivant le MOT (Gramsci) je repense à ce que j'étais ce jour-là devant lui.
je ne porte pas de mini-jupes en sky, maquille très peu mes lèvres et ne suis pas pulpeuse
Je réfléchis d'où ce môme a t'il pu concevoir
dans sa cervelle infante
que j'étais bien cela
une pétasse en pointant bien l'index
en direction de mon corps vêtu d'un jean et d'un pull foncé,
mais ce n'est pas la question
cependant me la pose soudain pourquoi ce mot
Il n'a pas expulsé "salope'' "faux-cul'' "connasse"'
mais pétasse
on ne dit pas cela or
De ma vie
c'est bien la première fois. Qu'un homme
même si pas vraiment encore
un homme un peu plus tard le sera encore quelques mois
et jouira dans la première
qui voudra essayer
un homme me lance
"toi t'es une pétasse"
Et ça m'a fait plaisir (sur le coup)
de savoir que je pouvais apparaître
à l'envers de ce que je croyais être dans mon image
Peut-être au fond, que je suis une pétasse.
Sûrement au fond. Il n'y a pas de fumée sans feu.

Yanis.

Il est tout petit et saute partout
sourit dès qu'on lui dit "arrête"
il est détesté de tous ses camarades de 6C qui sont tous
super-doués et qui écoutent
ce que dit le professeur
de toutes les matières
Lui regarde mes chaussures en levant son petit pouce
que je croquerais bien si j'avais 10 ans et quart
il n'arrête pas de bouger sur sa chaise
derrière le radiateur continue de bouger
et se fait engueuler
par le prof de français, d'anglais de mathématiques
de SVT d'EPS d'Histoire ses parents convoqués
par le professeur de Physique, d'histoire
et de mathématiques est collé trois fois dans la semaine
par le prof de français d'anglais de mathématiques
et il vient souriant retenus il est là à 8H25 et se fait engueuler
quand il court dans mes bras dans la cour de récré
et qu'il met un bonnet pour ne pas avoir froid
il est seul et surnage et sourit
bêtement.

samedi 18 décembre 2010

Tentative 563

Décidément encore, elle
se dit qu'il n'est pas si facile
de s'éliminer sans faire trop de bruit.

Notamment elle écoute du kery james et s'enfonce en rythme dans une sombre attitude
qui n'a guère d'influence mécanique
hormis celle d'accumuler les conneries voire
de les articuler.
Elle a fait sauter les plombs, mais elle maîtrise la remise en fonction de tous les fusibles.
Le pire, c'est qu'elle se met à adorer Houellebecq et qu'elle ne peut plus souffrir un jour
sans ses poèmes.

Avant la fille était cernée des yeux, ce qui donnait des inquiétudes légitimes à son entourage
lequel poussait à la consommation médicale immodérée.
Mais en vieillissant, on a forcément l'air plus vieux,
et que c'est comme tout le monde
ces rides sur les joues.

Donc Kery james en boucle n'a aucun intérêt suicidaire,
idem pour "Avec le temps" et "Mon Amie la rose''. Au bout d'un temps, on chiale même plus.

Les drogues, n'en parlons pas, font plus de bien qu'autre chose.
On remarque aussi qu'aller à la caisse d'allocations provoque une espèce de revigoration optimiste du système, lequel ne peut s'empêcher de relativiser la situation en face de tous les vrais pauvres gens, souvent puants et noirs.

La seule véritable aide extérieure des dernières semaines, c'est certainement de se rendre à Neuilly.
L'orgueil en prend un sacré coup sur la gueule. Pour apercevoir un visage à une hauteur d'hommes du peuple, c'est mission impossible même en mettant des talons de putes. Tous les regards se perchent dans une arrogance à costume et cheveux-dans-le-vent.
Tout est propre tout est haut tout est architecturalement pété de thunes. Tout corps sensible plongé dans le 92200 ressent à 76% une nausée d'infériorité fulgurante. Sensation d'une brutalité étouffante qui peut mener à la perte de connaissance, voire d'identité.
Cependant au bout d'un moment, bof. La tension jalouse s'épuise et on retourne dans le marasme de sa pensée ratée.

Il suffit de prendre la ligne 3, c'est direct: on verse quelques larmes jusqu'à gare Saint Lazare, jusqu'à Réaumur on a souvent un regain de colère, et après République, on est déjà rendu à sa condition moyenne: ça respire normalement.

J'espèrais que Noël m'achève. Même pas. Tout est pourri et pourtant, ça résiste encore. On te dit "ça passera". Il ne faut pas s'inquiéter.
On ne meurt pas comme ça. Le vivant ça résiste.

mercredi 15 décembre 2010

fille, cheveux pendus, rage dans les yeux

Glissement du terrain
la maladie s'installe
si tu m'avais pris la main par surprise
j'y aurais cru; or tout a trop attendu,
je ne peux plus te prendre;

LE FEMME ne fait l'amour
que 1) quand elle aime
2) quand elle n'aime pas du tout et qu'il n'y a rien à croire
ou encore 3) si elle veut un enfant.

Ah ah. Elle reforma une boule avec sa pâte à modeler
après l'avoir mâchée forcément.
La boulangère s'est inquiétée de son absence
mais a continué
a vendre ses petits pains et campagnes
tranchés (80 cents de plus)

Elle s'est un peu dit tiens
qu'elle ne venait plus
chaque jour
chercher son sacristain
bien doré
mais on oublie les visages,
et c'est bien comme ça.

dimanche 21 novembre 2010

Quand ça déconne

ça fait guirlande. Un coup c'est vert
un coup c'est rouge. "F4" sur la notice, c'est appeler d'urgence le chauffagiste.
La voisine me dit que je peux très vite envisager le pire,
la mort par explosion.
Cela éviterait par conséquent toute hypothèse de mise à fin de mes jours par préméditation.
Si j'avais été "réparateur de chauffe-eau'', il est certain que j'aurais été rongée par l'angoisse de savoir qu'un rdv pour lundi
peut cacher une tentative de dissimulation de suicide.
Admettons; ma chaudière déconne. Je préviens mon entourage que la chaudière déconne. Tout le monde est au courant. Le chauffagiste viendra officiellement lundi.
Voilà, j'ai tout le weekend pour me faire exploser la cervelle en bonne et due forme sans laisser aucun doute sur l'origine du drame. Juste que le fascicule "Saunier Duval, la thémis" n'est pas très fourni en détails susceptibles d'éclairer ma lanterne en matière d'éradication de ma face.
Or il ne faut pas tarder, car lundi approche et je ne me vois pas de mon vivant en train d'accueillir le gars qui ne cherche qu'à récupérer ses 75Ede deplacements +132 E de matériel...alors que ce putain de rdv devait quand même être la découverte de mon corps (gazocarbonisé) et qu'il est là en train de me dire "en espèces ou en chèques au nom Société des chauffagistes anonymes".

Hâtons nous! Hâtons-nous!
J"ouvre le gaz. allume l'allumette....

Pas de quoi flamber une crêpe suzette.
ZUT,
Encore raté. (tentative 54. 21/11/2011)

mardi 16 novembre 2010

Le problème c'est que

A Paris, si tu souris, c'est que tu veux baiser
En province, su tu souris, c'est que tu veux te marier;

vendredi 5 novembre 2010

la petite Fille aux allumettes

IL était une fois une petite fille qui a foutu le feu à son école avec préméditation avec ses allumettes
car la maîtresse lui donnait les jetons avec ses histoires de
"si vous continuez ainsi le chômage etc et aussi les poubelles comme votre frère aîné que j'ai eu il y a quelques années et qui n'était pas très brillant'
Elle a pris les allumettes que sa mère avait soigneusement cachées dans la boîte en haut du placard afin d'éviter tout accident domestique qui aurait risqué de mettre en péril l'ensemble de la HLM et hop,
lundi vers 9H30 en pleine expérience de science et vie de la terre , elle a fait cramer la boutique.
La gamine n'est pas morte, contrairement au conte du même nom, mais elle est malheureuse car elle n'a plus de copains qui ont carbonisé, et elle risque de subir quelques séances forcenées de psychiatrie, fort peu agréables pour une cervelle de cet âge.
Elle vivra longtemps bien sûr sdf, délinquante, alcoolique, droguée.
Elle fera de nombreux séjours dans diverses institutions de désintoxication.
Quant au prince, il court toujours.

mercredi 3 novembre 2010

L'enfant rebondi de la rue des Pyrénées.

C'est un petit enfant blond d'un an et demi à peine. Les parents eux préfèrent dire " 18mois et trois jours", toujours est-il que pour nous les gens normaux qui travaillons pour gagner notre pain à la sueur de notre front d'informaticiens, ça se chiffre en années pleines, donc le marmot est encore blond, et il a un an et demi, basta.
Nous sommes le lundi premier du mois. Arthur- appelons-le Arthur puisque 54% des gamins nés entre mars 2009 et janvier 2010 se prénomment Arthur, voire Lucas, Nils ou Tom- s'apprête à faire une partie de Kart sur la Wii de papa. Malheureusement pour une malchance c'en est une, maman a oublié d'enlever le logiciel de la board Wiifit et donc Arthur commence par effectuer la position du lotus renversé par extension de la dernière lombaire comme c'est indiqué dans la partie "un peu de Yoga pour commencer", et là paf! Super-Mario qui n'avait, on est bien d'accord sur les modalités de fonctionnement de cette console à cons, absolument rien à foutre dans le programme fitness, super-Mario donc atterrit avec de grandes ailes dans le dos et il confond notre môme en demi-succès de posture avec un énorme lapin argenté (Level 3). Comme Super-Mario a encore de super-dents grâce aux supers-pouvoirs qu'il a obtenus avec toutes et les fleurs de feu ingérées, il veut aussi bouffer le lapin mais justement c'est tombé pile-poil quand il fallait qu'Arthur commence une série de 10 petits sauts en faisant des moulinets avec les bras, malencontreux hasard somme toute moins dramatique que ça aurait pu être car ce choc fortuit entre les deux créatures eut l'avantage d'assommer KO le Super-Mario lequel retourna immédiatement au niveau inférieur sans plus aucun point d'immunité d'avance ce qui réduisait amplement ses chances d'accéder aux mondes 4 et 7 car déjà une dizaine de têtes de mort lui grimpaient déjà dessus (Adieu félon de Bowser! Adieu Princesse-du- royaume-des-Champignons...!)
mais enfin Super-Mario n'est pas ici l'objet de notre narration, revenons à Arthur, lequel, donc, avait échappé de justesse au supplice de la dévoration ,et malgré tout forçait encore méchamment son destin puisqu'il ne lui avait pas suffi de faire la série " Vous êtes une grosse faignasse: la totale" mais avait continué son zèle en s'attaquant au "Programme -3kg en 12minutes". Et il était spécifié dans la leçon 2bis qu'il fallait absolument faire des sauts de grenouille pour un échauffement efficace.
Fut dit fut fait: notre petit sportif de 18 mois et trois jours, commença à faire des sauts de grenouille même s'il pensait au fond de sa tête d'enfant pas encore finie, que tous ces jeux d'adulte étaient foutrement pourris: Un saut de grenouille par-ci, un autre par-là, hop hop hop, le voilà tout sautant tout sautillant....
Avec la grâce indescriptible du ballon ovale volant au dessus de nos têtes pour passer juste entre les poteaux après le sublime drop de Johny Wilkinson sur un coup de pied placé lors du fameux match des Falcons contre les Harlequins à la coupe d'Angleterre de 2000, Arthur sortit victorieux de la fenêtre.
Or cependant mais bien sûr, vous allez me dire qu'Arthur n'est PAS un ballon de rugby.
Et vous aurez raison. D'autant qu'un stade au 6ème étage d'un immeuble situé en plein carrefour de la rue des Pyrénées ça ne passerait pas inaperçu et poserait un sacré problème à la maréchaussée pour régler la circulation.
Méprise, ou erreur de stratégie ou coup fumant?????....??
Toujours est-il que le gosse avait la descente rapide et qu'il fallait agir en toute hâte sans trop réfléchir au meilleur taux de réussite de rattrapage de gosse en tout état de cause en pleine chute résolument libre.
Et c'est là que les astres s'en mêlent
et que nous pouvons à bon escient remercier toutes les nouilles de la terre de lui avoir bordé son petit cul encore rose à notre intrépide Arthur.
A savoir qu'un paravent n'a guère l'instinct de raisonner surtout quand il est déjà en place.
Et cette absence de pensée des choses,
fut tel le miracle de Lourdes à Lourdes par temps de processions: un vrai miracle.
Le gosse rebondit sur le sauveur en tissu et toute l'histoire finit dans les bras d'un passant qui n'en demandait pas tant. Alleluia
Arthur est un petit bonhomme
qui a des couilles en or. Et on est bien content
que ça existe encore.

lundi 1 novembre 2010

A la Toussaint, dites-le avec des morts!

Ceci est un message promotionnel
du Ministère de la Santé.

samedi 30 octobre 2010

La vache Magda.

Elle arrive en nage papillon au Canal Saint-Martin et demande où qu' c'est-y qu'elle est la porte de Bagnolet.
"Ben, répond, le suicidé de devant l'Hotel du Nord, faut prendre le 26 jusqu'à Gambetta pis tu prends la 3 et ça t'y mène direct.
- peux pas y'aller par la rivière?
- ah bah non cocotte, à moins de prendre les égouts...héhé...
- c'est que j'souhaite pas passer trop sur la berge pour tenter l'inaperçu, t'comprends, une vache dans la Capitale, c'est pas banal...
- c'est sûr c'est pas banal une vache dans le Canal hihi (lol)...remarque que les brigades fluviales sont bien rôdées et tu risques de passer au poste pour baignade interdite...
- zut, comment c'est y que j'pourrais me faufiler sans dégâts...
- les égouts..tu prends un air rat, et hop à la bifurcation Bagnolet/ Montreuil, tu dégages. Le problème, c'est la sortie, tu déboules en plein Périphérique....
- N'inquiète...j'ai mon troupeau qui m'attend....j'viens de Buchy pour la manif contre la réforme de nos traites....parce qu'attendre jusqu'à 20h de se faire tâter la mamelle,ça devient long....
- ouais toutes ces histoires....moi j'ai trouvé la solution je me suis jeté du pont et voilà j'erre dans les limbes vaseuses de la Seine...
- oui mais moi je ne peux pas m'autoéliminer car je ne crois pas à Hathor....
- ah beh t'as bien thor héhé...(mdr)
- ben merci pour le tuyau, je plonge de ce pas dans les fonds grâce auxquels jean Valjean put s'enfuir des assauts de Javert...
- Bon vent Magda....et pis tu sais, au cas où, de l'autre côté porte de Versailles, tu pourrais dormir au Salon cette nuit si t'as pas de couchage....c'est un peu surfait, mais bon au moins t'as de la bouffe à volo, et une paille fraîche.
- non, merci, camarade, je préfère vivre en vache libre qu'en ruminant servile"
Les deux amis d'un instant s'embrassèrent et ils se séparèrent.

Quant au ministère de ta personne,

Nous nommons le Père-Couillu-de-Notre-Dame-des-prés.
Son mérite lors de la guerre du Golfe en direct direct des studios de RMC-weekend n'est plus ici à démontrer et son assurance lors de la catastrophe des barricades en 1995 où il proclama l'assaut de pigeons armés contre" tous ces p'tits merdeux qui n'ont même pas d'poils derrière les oreilles" reste dans nos mémoires.
Sa culture de curé cinéphile qui lui a permis d'accéder au titre de Super-champion au tournoi de Questions pour un super-champion fait de lui un être hors du commun.
Je passerais sur ses talents de cuisinier du dimanche et son don remarqué pour la chanson populaire lors des soirées de karaoké organisées au profit de l'association des militaires de France qui sont en retraite. Oui, Père Couillu, vous avez un organe apprécié de tous ceux qui vous entourent.
Aujourd'hui et pour vous remercier de toute cette destinée d'homme extraordinaire, je vous nomme ministre de notre intérieur pour remettre un peu d'ordre dans tout ce bordel.
Aujourd'hui je vous demande, en ma qualité proprement autosuggérée de Président du Symptôme, d'assurer la sécurité au sein de mon organisme, et de faire évacuer au plus vite la catapulte bactérienne qui assaille le système depuis trop d'années socialistes. Je vous exhorte à enflammer les artères pour qu'au plus vite, l'ensemble moléculaire retrouve une stabilité sereine et tranquille telle la prairie reverdie par le printemps souriant de revoir les alouettes chanter à tue-tête pendant des heures.
Père-Couillu,
Nous vous demandons, en mon nom propre de corps corrompu,
de phagocyter l'ennemi afin d'éviter l'accélération spectaculaire de l'accablement suicidaire des cellules.
Il faut agir et la raison m'emporte.
Je vous danse aux pieds de Votre Grandeur la grande danse du grand Calife Wanapi pour que le corbeau s'envole vers la droite et que les anges anatomiques vous aident dans cette digne mission afin que vous maîtrisiez l'anarchie corporelle dévastant l'épiderme.
Je compte sur votre réussite.
Les phychiatres sont au fond du trou, ils sont en roue libre. Et rien ne peut les faire remonter. Nous n'avons pas d'écluse.
Quant aux moyens, vous en aurez nécessaires: Argent, fric, pèze, tunes, oseille, grisbi...prenez tout sans aucune pudeur...vous en avez le droit, et n'oubliez pas
cher Père Couillu,
ayez-en, ayez-en!

jeudi 28 octobre 2010

Toujours plus.

Eh haut de la butte des Buttes-Chaumont, une matière ridée de fond en comble tentait de faire son parcours de santé hebdomadaire.
Or mais, en tous points de vue de témoin néophyte, ça ne respirait plus du tout comme il est fort recommandé en cas de reprise d'activité intensive (à savoir inspire-nez-1/expire-bouche-3 etc...). Je m'approchai de la forme en mouvement pour arrêter le massacre, mais je manquai de me vautrer car je n'avais pas remarqué qu'elle (la créature) se prolongeait en un tuyau complexe qui n'en finissait pas. Le tube mobile aux allures d'élastique spongieux était effectivement rattaché à ses naseaux fumants.
"-Alors...!" dis-je l'air de rien en réprimant ma chute," ON se promène?"
Je fus surpris par l'articulation impeccable de mon interlocuteur manifestement en pleine flexion arrière:
"Faut bien"
- Sinon...on s'encroûte hein...?
- On se maintient.
- Et...sans indiscrétion... vous venez d'où comme ça?
- De Mercure
- Ah tiens....et qu'est-ce qui vous amène dans la région?
- Vous n'êtes pas au fait?
- au fait de..?
- Au fait du fait qu'on a débarqué...Salpêtrière, Necker, Saint-Louis...tout l'AP-hP...et pis ça va pas allez en s'arrangeant foi de morue! (héhé)
- Ah bah ça! pour une nouvelle...
- J'vous l'fais pas dire.
- Mais euh c'est politique?
- Evidemment, c'est politique. Je suis pas E.T. que j'sache."
Là- dessus, il me rétrograda dans la 4ème division.
"-Faut bien s'occuper." Et il reprit son jogging anarchique en brassant ses tuyaux (moulinets) et avec étirements latéraux de sonde.

Sur la butte des Buttes, je demeurai perplexe. (un peu genre "Voyageur contemplant une mer de nuage" par Friedrich, si vous voyez l'tableau)

Les vieux donc, sont en état de libération.
Ils vont tous nous faire chier de plus en plus,
et de pire en pire
avec leurs grandes lamentations
éternelles de mal en mieux rôdées
pour les siècles des siècles.
Comment résister?
Comment parer l'attaque? D'autant qu'ils ne sont pas prêts à lâcher leur 4 heures et encore moins leur 30 minutes de marche pour durer toujours plus. Et encore.
Donc, disons-le tant qu'on peut: "MOURRONS PENDANT QU'IL EST ENCORE TEMPS!"
Sinon c'est foutu.

dimanche 24 octobre 2010

"Ouille'' DISA la princesse

Jeu me suis piquée
le doigt dans l'épine de la rose du jardin de mon père que j'aime éperdue d'infinie!
- t'avez quà faire un peux atenssion là où tu métais tes doigts! s'esclama la tante de la princesse, la belle Fée. Mes c'est pô grave, car j'ai ammené du sparadra et du mercuraukrome comme sa je vais te soigné le doigts qui coule
-Aille! SA PIKE! disputa la jeune fille
- O mes tu rales touts le temps pour un rien! si tu veux devenir belle et épouser le prince, tu devras souffrir.
- mais j'aime le jardinier moi pas le prince
- Mais non. Tu ne peux pas
-mais je peux pas baiser cette rafiole
- mais si.
- moi je veux le jardinier qui fait fleurir les roses.
- non pas mais. Tu auras le prince.
- A mais si c'est comme ça je vais faire une fugue.
- non, tu n'as pas le droit.
- Alors si c'est ainsi et si tel est mon destin, je vais de ce pas me jeter du haut du troisième donjon

la vieille fée qui avait son déambulateur ne put courir après la princesse, c'est pourquoi, elle ne put l'empêcher de se défenestrer sèchement, il faut bien le dire, car le troisième donjon donne directement sur la décharge du chateau. Aussi son corps fut immédiatement brûlé en même temps que les emballages d"Happy meal.

La fée alla rejoindre le jardinier derrière un buisson. Mais il venait de faire une crise de colique néphrétique, et ça sentait pas bon.
La fée trouvait que c'était pas son jour.

vendredi 22 octobre 2010

You know?

Je suis une fucking girl
largement au-dessus du niveau de la moyenne fucking basse de cette fucking classe
je suis la fucking meilleure de l'ensemble du collège et mes parents sont super solidaires avec ma fucking attitude d'anarchiste en cours de SVT quand je pose la question "mais putain si un ovule refuse l'entrée d"un spermatozoïde c'est quand même un fucking flagrant délit de ségrégation par le gland et même moi je trouve que le féminisme va trop loin dans ses revendications extrémistes, putain, la misandrie sociale est en train de se propager organiquement parlant....enfin moi je suis une fucking de super girl...

lundi 18 octobre 2010

Charlemagne

Charlemagne
Juché sur son cheval
faisait du diabolo la casquette à l'envers
"- Eh Charlot!..." harangua le premier loubard venu, genre ex-lanceur de pavés mais c'était pas moi M'sieur c'était la société-
donc la soixantaine acquise et bel et bien passée
-Hey Charlot! donc il dit, t'as fait quoi pour dégotter une monture sans diesel! F'rait bien d'prendre un solex, tu s'rais plus dans l'mouvement!'"
- Ohla la garbure de banlieue, tu pourrais réviser ton bescherelle, Ne vois-tu pas que je m'entraîne et c'est pas évident surtout sur Ecchymose, mon premier étalon...
A ces mots, le premier de la classe de 6èmeB (la "Scientifique") rétorqua que c'était quand même curieux que Charlie ait foutu sa casquette à l'envers, et qu'il eût été moins stupéfait d'une culotte démembrée.
- Bâtard! (c'était Kévin le redoublant de 6ème D (dite "la Décombre"); c'est Dagobert qui savait pas se saper correctement! M'sieur Charlie, il a pas appris sa leçon l'autre fils d'enculé de sa mère"
Emu par ces propos, Charlemagne en perdit le sens du diabolo et c'est le canasson qui se le prit sur la tête. Assommé, la bestiole capitula tout net en même temps que notre Charlie réalisait une magistrale figure de vol plané jusqu'au bitume encore chaud. Le goudron, tout juste déposé par les gars de la voirie, fixa l'image pour la postérité. Ainsi Charlemagne mourut dans un élan tragique . (la moulure est visible au musée des grands personnages figés par le destin de Paris 16ème, salle 800 de la grand Tour Maldoror)
"Sale fils de pute d'enfoiré! t"as buté le prof qui portait des fleurs dans sa barbe!"s'écria Kévin le furieux, qui pour l'anecdote, tabassa le bâtard jusqu'à extinction de souffle.

samedi 16 octobre 2010

"J'aurais juré...."

...avoir vu passer un gros minet" déclara l'incendiaire des Ponts et Chaussée à l'infirmière de garde (Salpêtrière/ 12/11/10)
- "N'importe quoi vous avez dû vous écarter de l'ordonnance" rétorqua t'elle in petto dans un sourire nerveux froncé jusqu'au sourcil. Curieusement la blouse blanche au lieu d'aiguiser ses formes somme toute résolument femelles réfléchissait davantage le caractère osseux de son corps tel le miroir terni par l'objet qu'il contemple, et sa voix de héron en chasse n'arrangeait rien à l'affaire.
Le type un peu jaune sur les bords zozota une nouvelle fois qu'il jurait avoir vu passer un Grosminet.
La scène prit une tournure beaucoup moins pittoresque lorsque la gendarmerie débarqua avec le minet en question débroussaillé de fond en comble. Le brigadier, après s'être démis de sa casquette et croisé le regard spectral de l'infirmière (il était environ 2Het des poussières), perdit un peu le sens:
- Madame, mes honneurs, ceci est une urgence, la pelouse est tondue, mais le gros chat avec
et ça lui a fait mal...
- ah je vous l'avais bien dit, interrompit notre délateur perché sur ses deux pattes arrière
- on t'a pas sonné rétorqua la donzelle
- d'autant que vous êtes en état d'arrestation pour incendie volontaire en bas du pont de l'Alma, renchérit le deuxième brigadier découvert lui aussi après s'être souvenu que derrière chaque infirmière se cache une poitrine et peut-être un coeur à prendre.
- Donnez moi l'animal, je vais m'en occuper."
L'infirmière disloqua la guillotine et le minet n'eut plus de tête.
Youpi! s'écria l'ensemble de la brigade, il ne souffrira plus! Passez lui les menottes: vous l'incendiaire reconnaissez les faits et vous serez libre sur le champ.
- Ah ben je reconnais.
-- Youpi youpi
On se rejoignit tous en salle d'opération pour fêter l'événement.
9 mois plus tard, elle accouchait d'un gros minet qu'on baptisa gros minet en rapport avec ses origines.
Ils vécurent jusqu'à mort qui s'ensuit, fatalement.

dimanche 10 octobre 2010

Taille fine, oeil grave

Une trentaine de moules
devant elle,
la bénitière avec jupe plissée, un corsage en dentelle
un chignon très serré.
Parmi les crustacés,
Victor a de grands yeux
Il répond assidu
se dit qu'elle les prend
décidément pour des moules
et lui intelligent
répond à toutes les questions
avec ses grands yeux verts.
Victor se dit combien elle serait si belle
les cheveux détachés,
le bassin plus mobile
et la tête moins pleine.
Victor sera un homme
d'ici quelques semaines,
il nagera bientôt au large
des sirènes il entendra le chant
sourira de plaisir.

samedi 9 octobre 2010

"Plutarque n'est pas

le nom d"un planète"
expliquait le prof de latin qui faisait aussi
de l'histoire grecque
enfin l'histoire
en survolant une Acropole par là
et quelque Capitole par ci
"tu confonds avec Pluton"
"Ah oui Madame le chien?"
"non la planète"
" moi Madame je connais le chien"
La prof était sexy dans sa petite jupe moulante et ses talons de femme.
la prof avait un certain charme sur les hormones de 4ème et 3ème
et les déclinaisons féminines et masculines
passaient un peu à l'as comparativement à celles
des insultes "bona bona bonam bonae bonae bonasse"
"salputa, salputa, salputam"
et elle sourire ou pas, d'autorité médiocre
survolait son gaffiot et elle s'en foutait grave
de savoir qu'on sache si Scipion était un Africain.

mercredi 6 octobre 2010

Conte du Pigeon.

Il était une fois un pigeon voyageur.
Il aimait beaucoup les frites du caniveau rue Belleville. Particulièrement celles du samedi et mercredi sur le coup des 14H54 juste avant que ne passent les camions de la Ville. Coincées entre le Quick et Tang Frères, elles n'ont pas encore cédé à la décomposition, et gardent une belle odeur d'huile faisandée. Notre oiseau aimait aussi beaucoup les mioches morveux du square de la rue grenelle, parce qu'ils ont des bonbons et ne sont pas avares, comme au jardin Barbès.
Un jour, un homme bleu lui donna un chèque de 300 euros pour foutre le camp. Le pigeon baissa le bec. Et s'en fut vers le ciel. Mais le pigeon suffoque, ses ailes sont bien trop faibles.
Là-haut dans les nuages, il n'y a pas de frites, il n'y a pas de dieu.
Si un chèque de trois cents tombe un jour qu'il pleut des cordes,
faites une prière et rendez vous à la gare de l'est.
Voyagez en seconde, et allez à Bruxelles pour conter cette histoire
qui concerne à tous points de vue
l'europe et son Etat.
Vous aurez largement assez
pour repasser la frontière
puisque vous serez
Français d'origine contrôlée.

jeudi 23 septembre 2010

La Main d'EDGAR. (IN les Histra-ordinaires.)

En réussissant à faire détester les Histoires Extraordinaires
du Seigneur Allan Poe
en cet instant de Gloire
je vous rends mon chapeau de clown
vous dit "chapeau l'artiste
je n'aurais pas fait mieux"
à expliquer de façon à redoubler
le sens (vous diriez pléonasme)
ligne à ligne comme si l'ensemble était monumentale
Ignorance
ce qu'ils sont devenus
au bout du compte: monuments d'ignorance (deux heures de
je me fais chier et j'ai merde un 0 à la dictée
pourtant si préparée) devenue soudaine
débilité cette masse à force de la prendre pour une Ile
de demeurés
qu'ils ne sont pas
ni même un troupeau ni même La 4èmeC une masse grouillante un support
à mépris
Seigneur Poe devenu à son tour torturant
fantastique outillage d'ennui ils
sortent leur compas monstrueux écrasent la Main de de l'unique
esprit modulable
qui tente encore de croire qu'il y a au fond des mots
un truc à concevoir mais il a mal et crie ( Entre deux phalanges la pointe a fait un trou horrible) et se fait engueuler par le Maître des lieux qui ne "voudra pas le savoir réglez vos histoires (vos affaires) à la sortie"
ça redouble le rire d'une masse
infernale le rire devenu intégral tourne danse dans la salle 9
Premier étage porte B du collège
l'esprit clair devant sa main couler
voit le
sang échappé de la veine
l'esprit devenu chair
c'est l'esprit qui défaille
n'a pas le droit de
ni bouger la pensée
qui titube
ni prendre un mouchoir que son voisin hilare
lui tend
il était une fois
c'est un zéro encore
cette fois de conduite
(un conte fantastique
il était une fois
de la haine ordinaire)

mercredi 22 septembre 2010

DÉSOBÉIR.

Désordre: je mâche un chewing-gum
devant la garnison
C'EST INTERDIT.
Je mâche un chewinggum.

Je mâche un malabar rose et fais des bulles.
C'est interdit.
Je brûle une gitane.
Ce n'est pas bien
ou
c'est désobéir
ou
c'est une Insolence
Je mâche un chewinggum
et pisse dans la rue.

Donnez-moi une amende
ou deux et trois
je fume, baise et baisse mon froc
en pleine performance
musicale.
C'est interdit de mâcher un malabar en classe.

Je voulais la faire

car les raisons sont bonnes
de la faire les retraites
c'est important de la faire
pour montrer qu'on n'est pas d'accord
avec ce qu'il se passe qu'on est un peu
contre ce qu'ils envisagent de faire
avec les gens la société il faut s'engager
et dire non à l'avenir qu'ils construisent
il nous faut prendre les armes et la Bastille encore une fois
montrer faire poids profiter de notre liberté d'expression qui ne cesse de s'amoindrir
il faut lever le poing en signal de notre protestation vive et citoyenne ce n'est pas pour moi moi
j'aurai ma rente à l'âge qu'on m'a dit profiterai de mon dû car j'ai bien travaillé jusqu'à ma soixantaine non mais c'est pour Vous
cette jeunesse qui n'aura droit à rien alors que son corps en débris bavera sur sa serviette et qu'il faudra qu'elle se lève encore tous les matins même abrutie d'alzheimer c'est pour elle la jeunesse qui n'est pas éternelle qu'il faut ne pas demain encourager ceux qui forcent le recul des chances il faut il faudrait car je voulais c'est important demain c'est là que l'on opère son intégration je veux j'aurais aimé
cependant j'ai des copies
à rendre
sans délai.

samedi 11 septembre 2010

GLOUP. (VS Gloups)

Notons une fois pour toutes que mise à part Le petit Chaperon Rouge et Fernand le connard,
on n'aura jamais trop fait dans la dentelle.
Passer au franprix pour s'acheter un plat picard n'est pas très malin.
Il faut se battre sur tous les fronts.
Et moi je voudrais passer mon existence sur le dos d'une star en chantant Que je t'aime.
MAIS çA N'EST PAS TRÈS ADULTE.
Soit Je reprends mes 5étages et chaque fois c'est différent.
Pourtant tout se tient dans un ordre stable. Les sous-sols sont en cave. Et le lustre au plafond.
RÉPÉTER L'OPÉRATION À CHAQUE OEUF INTRODUIT. (Pâte à choux)
"Il est mort."
ceci est ton domaine (Voltaire à Rousseau
un soir de promenade)

Je l'emmène loin d'ici
à jamais ne donnerais
mon nom sur un trempoline sourd et misérable

Grec le sourd ou bien bretagne
jeune et fier sur un voilier (changer la solitude)
ne sentir que cela (vague la vague est
déferlante
morte le désir qu'on ne partage pas
comment c'est misérable
comment c'est ordonné
comment cela est mal d'un ennui torturé
et cela me fait peur ou le voeux d'un noël
ensemble à brûler le papier de la crèche.

Subitement.

mercredi 8 septembre 2010

De République à Bastille.

Y'a pas de rue Mouffetard
ni de père lachaise
ou de Dame en chantier
mais des merguez ou kebabs
improvisés
sur le gril en faisant grève
pas mal du tout vais boire une bière
en attendant José Bové et la Patrie
un facteur passe à vélib'
je lui fais signe: "Révolution"
il lève le poing et je l'assigne
en chantant unitaire une Internationale
Arrivent des roses par milliers
depuis le Ciel de Beaumarchais
Diderot s'entête bvd Voltaire
et Léon Blum nous rejoint! On va nous dire "Stop la Roquette!"
Bien entendu
on a nos parts
Bernard Tapie est millardaire quel dieu pourri vive le Théâââtre!
et je m'asseois sur un trottoir.

dimanche 29 août 2010

"Monsieur le Directeur de la Personne"

Le "Depuis quand suis-je folle?" à la dernière séance
m'a laissée sans repos. D'habitude ça stoppe après 6heures environ. Cette fois ça continue de chercher comme si quelque chose ne passait pas. J'ai interrogé mes voisins, mes parents, mes semblables.
"Depuis quand, d'après vous,
suis-je folle?"
Eux non plus ne savaient que dire. Ils évitaient la question. Ma tante que j'aime beaucoup par exemple qui est sur son lit de mort jusqu'à demain a répondu de suite:
"C'est qui c'te charlatan qui te fusille la tête?" je lui ai pris la main car j'ai senti qu'elle aussi
se mettait en marche or dans son état l'exercice n'est pas recommandé. D'autant qu'il n'y a pas d'intérêt à ce qu'elle persiste à trouver la solution car ce n'est pas son énigme à elle que je se sache à la vieille.
Puis l'infirmière lui a donné son plateau et elle n'avait plus faim. "Mange tata mange! sinon le sang va moins bien circuler" et elle, de me dire "à quoi bon j'aurais tout entendu" et son coeur s'est arrêté malheureusement dans ma tête ça continuait de chercher l'origine et les souvenirs avaient beau assaillir la pensée, je n'arrivais pas à distinguer si la folie avait déjà éclaté ou si tout était normal.
Le premier cauchemar ne m'a pas plus aidée dans mon étude: il s'agissait d'un état d'apocalypse où les rats bouffaient tous ce qui restait d'humain et leur chef remarquable à sa queue éternelle avait aussi la tête singulière d'un cousin dont j'étais amoureuse alors que j'avais 6 ans et demi mais qu'il- le cousin- ne fallait pas aimer (m'avaient dit mes parents) car il n'était pas comme nous
Etait un peu idiot (m'avaient dit les parents) , un peu débile au fond,
Il ne fallait pas trop
l'approcher
pouvait être assez violent (m'avaient dit la voisine) et moi de penser qu'il pourrait mordre comme le vieux chien du fermier qu'on battait pour qu'il se tienne tranquille quand on allait chercher les oeufs qu'on prenait par douzaine
et qui un jour avait (m'avait-on dit) sauté sur un enfant à peine né lequel en était mort alors qu'à peine ayant vécu Je ne pouvais donc ne devais surtout
pas l'aimer ce cousin et même si j'étais
amoureuse ne devais pas
et dans le rêve aux rats il aboyait pour qu'on lui obéisse à lui le cousin fou
ensuite je devais prendre le bateau mais il était en travaux on ne pouvait pas partir et tous les collègues de travail me disaient de ne pas m'en faire
que cet état politiquement funeste un jour allait passer qu'il
suffisait d'attendre
rester tranquille
qu'un jour si le bon dieu voulait bien
pendant ce temps les gens disparaissaient et le bateau n'était pas prêt.
Le deuxième cauchemar était beaucoup plus familial.
mais rien de neuf.
A part peut-être l'histoire des grenouilles, mais j'ai pas fait de rapport.
Le problème reste donc entier. La piste du 6 et des multiples est
ne pensez-vous pas
un peu forcée?
Je continue les recherches.
Melle N.
Ps: ci-joint dans l'enveloppe le montant en liquide"

samedi 28 août 2010

A proprement parler.

- Si je rature mon poème
de la fête des mères
il faut recommencer.
Si je balbutie les mots de mon poème
je recommencerais et cela ne sera pas grave car de toutes les façons c'est pour dire je t'aime à ma maman et même si je fais des fautes maman pleurera car elle aura compris ce que j'aurais voulu dire et d'ailleurs elle gardera le poème longtemps dans son tiroir en souriant aux bavures car même la cinquième fois j'aurais fait des bavures mais comme la maîtresse en aura eu marre de me donner une nouvelle feuille j'aurais dû faire avec et transformer la rature en petite coccinelle avec mon feutre mauve enfin plus exactement c'est la maîtresse qui aura eu l'idée ingénieuse de camoufler le pâté en une coccinelle et je n'aurais eu qu'à mettre les points sur les ailes de la coccinelle que la maîtresse m'aura aidé à dessiner étant entendu qu'à cinq ans et quart, on ne sait pas comment dessiner une coccinelle
mais là n'est pas la question
j'en arrive à la réflexion que si je rature la lettre manuscrite pour motiver le directeur il faudra cette fois-ci
recommencer ET réussir à écrire tout bien droit et sans faute et bien cadré
sinon même si le directeur comprend ce que j'ai voulu dire il pensera que je suis sans organisation et préférera choisir quelqu'un qui écrit propre et bien droit sans rature.
C'est normal. C'est la loi de la concurrence. Et il me dira "peut-être une prochaine fois".
Et même si je suis capable de faire le travail, c'aura été la présentation qui aura compté et une bavure dans la lettre de motivation autant dire que l'élimination est d'office.
Soit.
Or, une rature à l'ordinateur est beaucoup moins visible

lundi 16 août 2010

Marcher n'est pas si simple.

trois pas par-ci trois pas par-là
revient au même
ou pas. Cela
dépend du pas
qu'on aura fait
dans un sens et dans l'autre
aussi la direction
et la longueur d'enjam-
bement en effet si tu fais
petit pas petit pas petit pas par-ci
puis petit pas petit pas grand pas par-là
il n'est pas certain que tu te retrouves au même à moins que tes petits pas de par-ci
n'aient pas tout à fait correspondu aux mêmes critères que ton grand pas de par-là ce qui aura fait
un peu dans le hasard que tu te retrouves au même qu'au départ mais en général si tu
établis une cadence
et que tu en changes le rythme à un point P donné il est somme toute assez probable que ça évolue dans un sens ou dans l'autre et que ton P soit perdu.
Prenons l'exemple
Si le par-ci est par devant
Si le par-là est par derrière
et qu'on part deux pas par-ci trois pas par-là,
il est très assuré qu'à proprement parler, on aura avancé d'un pas.
Un pas c'est peu mais c'est toujours mieux que rien, selon un mode quantique et un dicton célèbre de l'oiseau de son nid qui l'air de rien avance Ainsi
marcher n'est pas si anodin qu'on aurait pu le penser.
Marcher oui encore faut-il y croire un peu.
Sinon c'est du sur place et la pensée en berne
n'est pas vraiment Pensée si on en croit les Penseurs de la pensée- les Philosophes
qui ont bien pensé sur le sujet du marcheur qui pense et réciproquement des penseurs en marche, et partant les Philosophes
en général en route et dans le mouvement
ont pensé que tout est dans la route et que
le doute est général concernant le parcours. Sauf sur le point sensible où tous
tombent unanimes et cela sans s'être concertés sur ce qui est Devenir:
Il faut continuer.
c'est pourquoi marcher même sans repère a un sens pas forcément destiné à savoir
décidé
Décidé où on part, et puis et puis et puis
au fil des pas s'en aller ailleurs en y voyant du feu des flammes
je vais donc de ce pas marcher horizontale
en escalier pour ne pas aller toujours
et revenir encore
là où j'étais quand j'y étais

dimanche 18 juillet 2010

Lèchement d'anonyme

Lâche
écrit sous un pseudo "anonyme" ou "Léon"
insulte son frère son père son chien
et puis attaque méchant
méchant méchant ouaf ouaf
étriqués
des roquets

dimanche 4 juillet 2010

Jamais ne t'assois

Pour briser le tempo
du souffle insatiable la mort viendra bien assez tôt
où tu t'allongeras sans songer à ce corps
qui te dit de courir croquer voler
allongée tu diras j'aurais mieux fait
de sourire
plutôt que de l'attendre
la passante aux yeux clairs
profite nage fais la liesse
dans le ciel profite jusqu'à épuisement
de fortune jamais ne te sépare
de la côte ascendante
monte creuse fais battre ton coeur pour qu'il lâche et sache le pourquoi avance et fronce le sourcil la mer pisse dedans fais couler l'eau d'avril ne choisis pas le versant de la nuit
cours profite profite heureuse satisfaite
à jamais satisfaite

vendredi 18 juin 2010

S'est reperdue.

Ce n'est pas la première fois.

mardi 15 juin 2010

Confessions d'une enfant du siècle/

La première image reçue après avoir volé les bons points de ta voisine.
Quand on perd son indentité, il est toujours préférable de dire qu'on nous l'a volée. Quitte à dire ensuite que tu l'aurais juré.
A la Police, tu diras tout :ta manière depuis ton enfance de foutre des bonbons qui coulent dans tes poches.
Il y a aussi des moyens de se donner des habits noirs quand on pousse le berceau.
Nul doute, les internautes n'ont plus d'horizon.
Les signes sont partout. On ouvre une page au hasard, et ça te dit l'histoire qu'il faut que tu entendes.
Quant à l'espérance industrielle, ouvrons grand nos portes. Asseyons-nous un peu.

dimanche 13 juin 2010

La peau verte etc.

Poils de chacals
les yeux qui sont crevés, une haleine assez considérée dans son entourage
la bête s'élança sur le bitume. Le reste du troupeau fit mine l'air de rien.
"Pouf." le bruit était modeste si on admet que l'écho c'est de la triche.
Bide total.
La seconde du concours surnommée "Lachaise" rapport à sa posture au trois-quart mortuaire, se jeta sous les roues du caddy sortant d'un Carrefour Market. Il y eut quelques murmures et trois applaudissements (1 et 1/2 si on les compte par paire)
Mais elle n'y passa pas assez: perdit à peine son armure de vautour (on est jeudi, c'est carnaval).
Quant à la troisième un peu insipide même quand on la passe au gril, elle gagna, à la surprise unanime,la ferveur municipale en évitant de justesse un bolide médical non prévu sur le parcours, le tout en plongeant sa gueule dans le formol.
Or cela était inédit passage des Blancs-Manteaux.
Tout s'incendia, tout cuisit, tout fut cuit: les pattes de lapin, le coeur d'agneau, le foie de veau, la tête de cheval.
"Outsider à maillot vert, il fallait le faire" dit le veuf du premier un peu poète sur les rebords
Et la veuve du deuxième gauche n'a pas pipé.
Le gagnant fut donc la bestiole au dossart numéro 3, qui n'avait sur le coup pas grand grand avenir.
Comme quoi.

samedi 12 juin 2010

Pour l'exemple.

- Bizarres les gens reconnaissants. Bonjour ah vous êtes la fille qui s'en sort? Je me souviens de vous! Bravo il faut continuer à s'en sortir. C'est ça qui compte s'en sortir. Ah ça fait tellement plaisir de voir quelqu'un qui a réussi! C'est bien bravo.

jeudi 10 juin 2010

Artichauts.

Glaneurs dans le troupeau, il s'agit de ne pas se confondre. Je fouille "oui mais moi MADAME c'est politique"
la différence est lourde- nous sommes au marché des Lilas
Le glaneur militant se reconnaît à ce qu'il débroussaille les cagettes du petit producteur. En général il sait trier.
Contraire font les affamés de comptoir. Du moindre radis font victoire. Même s'il vient d'Espagne.
Envoient tout n'importe comment; les caniveaux se plaignent. "Un bordel sans nom" explique l'agent de salubrité.
Les artichauts en perdent leur frontière. Ils s'étalent violemment.
Il reste un peu de glace. Elle fond à la vitesse du vent.

mardi 8 juin 2010

Chacal porte de Vanvres

Régulièrement des nids de hyènes à vive allure s'emparent de nos besaces. Un peu comme le coup de la panne. Ils batifolent et puis se séparent. (De Marx au Capital, il n'y a qu'un pas). Partager ne semble pas être l'apanage des vivants. Cependant qu'il faut se convaincre que Mozart a bien fait de naître. Et j'ose dire que c'eût été grande chose que Le Très-Grand le ressuscitât pour qu'il pût au moins terminer son requiem. De même pour Schubert. Ou Léonard. Il y en a qui ont ressuscité sans tellement de raison, et ça a plutôt compliqué notre Histoire. Wolfgang, lui, crevant tout blême dans son petit lit branlant, qui s'acharnait à écrire ses notes qui nous servent à vivre pour les siècles des siècles, il aurait bien mérité un petit signe divin. Un petit retour de piste pour que les hommes se prosternent à son passage.
Les chacals eux courent encore. Ils se foutent sur des croix, et nous volent nos parts. L'assurance paiera. Mais on perdra notre âme.

lundi 7 juin 2010

Erlkönigin.

Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent?
C'est le père avec son enfant.
"Ma fille pourquoi cette peur pourquoi te cacher ainsi le visage?
-Mon père n'entends-tu pas la voix sombre des Aulnes
Avec ses longs cheveux et son armure d'or?
- c'est le brouillard qui traîne.

- Mon enfant ta beauté me charme veux-tu me suivre?
J'ai de l'alcool et d'autres jeux.
Nous mangerons des fruits sucrés dégoulinants Nous crèveront tous tes désirs.
- Mon père n'entends-tu pas ce que promet la fée des Aulnes?
- Reste tranquille c'est la nuée qui qui te gangrène, sois tranquille ce n'est qu'un songe

-Je t'aime gentille enfant et si tu n'obéis pas j'userais de ma rage
- Mon père Mon père La voilà qui me saisit!
Mon Père Mon Père
Erlkönigin tut mir ein Leids!
Le Père frémit,
l'enfant est morte.

samedi 5 juin 2010

Tout était tranquille et soudain.

Comme tous les matins du monde, je faisais mon jogging autour du paté en croûte qu'il me restait d'hier. Et c'était un peu les vacances pour moi car il n'en restait qu'une part, ce qui réduisait toutes proportions gardées le kilométrage du parcours initial sans entamer l'effet euphorisant des "48 fois le tour", et donc je courais les quatre pattes bien frivoles sur le parquet chabada de mon salon enivré par le tourbillon de l'orchestre baroque de Fribourg jouant Vivaldi opus 577 les murs riaient le coeur rythmait gaiement la cadence printanière il ne me restait plus que 13 tours à faire, c'était vraiment une partie de plaisir - je comparais avec les 48 tours laborieux effectués en tout début d'année, la reprise de l'entrainement n'avait pas été sans peine- d'autant qu'à l'époque les pâtés avaient la forme de galettes 16 parts, et qu'un tour prenait un certain temps assez incertain...je me souviens qu'on a frisé la 8ème de Schubert dans son intégralité. Heureusement, au jour où j'étais, je n'en étais plus là avec mon allegro vivace je rebondissais en songeant aux progrès sensationnels réalisés ah ah vive le sport hi hi je cours chabada et les éclats des violons de l'été jetaient mon âme dans une euphorie variée. Quand soudain stupéfaite la rumeur du toctoc dessous le pied sénestre battit à rompre mon orteil- "Qu'ouïs-je donc et serait-ce le démon de l'épuisement organique quand il ne sait plus qu'il est temps d'arrêter le surmenage sportif que j'entends sonner à mon oreille étourdie par la bisque qu'est cette musique d'attrape-mélomane?" Je stoppai net mon élan de droguée pour m'assurer du malaise. Toc toc toc encore un coup dessous la latte qu'il faudrait réparer. Trois fois l'esprit pris (pas très beau mais je le revendique) trois fois l'esprit pris prit les tournures du flagrant délit, je déclamais mes hypothèses dans un ordre ascendant de probabilité :
1_ il est 8H moins le quart , les voisins s'impatientent de mes rites hygiéniques.
-je restai figée la patte en l'air en me disant que j'exagérais. Aussitôt récitais un chapelet de "pardonnez mes offenses" en même temps que je passais au petit
2- les voisins font des travaux (et ça me rassurait donc stoppai sur le champ cet accès de sournoise piété catholique) en même temps que je m"efforçais de trouver le petit 3 mais tout était surfait (Toc toc n'est pas tactac ni boum boum il faut être réaliste)
je finissais donc de courir un peu moins fort
car j'ai ma vie aussi et il me faut de l'exercice puisque mon maître ne me sort qu'à de rares occasions et jamais le matin. Je pissai dru aussi droit dans ma litière car j'avais eu très peur d'être battue à cause du dérangement.
J'y peux rien. C'est les chaleurs.

jeudi 3 juin 2010

La grenouille c'est les smacks

Les corn-flakes
Coq: nature
Tigre- au sucre
La mère a confondu. Une colère d'enfant de 4ans et demi a débroussaillé toute la psychanalyse. - Que s'est-il passé avant?
"La mère confondait le coq et le tigre- exprès. Elle se prenait les special K pour elle précisément les spécial k mais à moi elle me ramenait le coq, alors que moi c'est le TIGRE."
Sournoise elle savait que ce n'était pas celles qu'il aimait. Après il devait finir la boîte avant d'en racheter une autre or les boîtes avec le coq sont immenses. Enormes. Impossibles à terminer. Ce qu'elle faisait aussi la mère c'est qu'elle disait que c'était la même chose et elle mettait du sucre dessus! La saloperie! Et elle disait "c'est pareil" c'est des corn flakes au sucre. Et hop elle mettait les corn-flakes nature dans le bol en rajoutant du sucre dans le lait. Et il fallait finir.
TOUT FINIR.
C'était gigantesque!
Alors que ça n'a rien à voir. C'est comme si on disait que les pépitos ça a le même goût que les petits-écoliers.
Ca marque
C'est précisément là que tout a commencé. Un jour il a voulu testé le degré de la perversité maternelle et lui a demandé dit qu'il voulait des Smacks". Et là bingo, elle a ramené des chocopops.
C'est pour cette raison qu'il l'a par la suite frappée jusquà la mort après avoir tué son petit frère. Lequel préférait les tartines.

samedi 29 mai 2010

La canne à vieux

Il frappe le vieux avec sa canne
pour marcher besoin de place
il frappe hop hop on fait du vide
quand Monsieur passe hop hop
canne l'air de rien un coup en bas
(tibia d'une grosse)
hop sur le caniche (tête trop folle)
le plaisir c'est le cou d'un gamin
à lunettes dont la mère ne voit pas
la mère lèche la petite robe à fleurs
d'une vitrine c'est juste avant qu'elle
ne détourne les yeux sur l'étiquette
au chiffre exorbitant
le coup arrive traître
hop
les lunettes qui tombent
chuinte le gosse maladroit
pour un peu se fait dire
"c'est malin
laisse le Monsieur passer"
un peu secoué du bras
le gamin déboussole
à l'esprit: il y a un truc qui cloche
dans ce monde de fous
et hop passe un peu dansant
le vieux traître
la canne mensongère tremble
perverse regard sourd
devient vitreux (je suis vieux je suis sourd n'ai plus trop toute la tête)
- dans l'esprit de l'enfant "mouais vu l'habileté du bonhomme
il doit s'y connaître en fraude aux allocations vieillesse."
la canne du vieux en attandant qu'il cane
fait la fête aux passants
hop hop hop

vendredi 28 mai 2010

Aujourd'hui

8H34: décharge électrique avec cafetière défaillante
8H56:verseuse explosée
8H57: Marc de café + café dépourvus de contenant
9H56: Trois clics pour les impôts
11H42: retour de manivelle
12H54: carte bleue dans le rouge
14H02: Pâtes sans sel
15H32: la confiture est morte
15H43: vittel sur clavier
16H39: bus 96 à l'heure de la sortie
17H23: rien
19H15: le Téléphone Sonne sur Inter ("pour ou contre la psychanalyse")
19H59: le débat reste ouvert
20H02: la météo marine
20H27: le téléphone sonne (vraiment)
20H43: l'ami fait la gueule sans le dire
20H56: deuxième décharge
il y a des jours où le facteur ne passe pas même une fois

mardi 25 mai 2010

Bartleby

juste qu'elle épongeait la sueur des vieux enfermés dans des salles à manger
à 8H au petit-déjeuner "je préfererais ne pas "
gueuler "mais si mais si il faut manger la tartine allez allez buvez le café allez elle a pas faim ce matin elle est pas de bonne humeur allez mettez -y du coeur y'en a qui à votre âge n'ont plus du tout leur tête allez allez"
JE PRÉFÈRERAIS NE PAS
mais si mais si monsieur il ne va pas s'y mettre aussi hein
allez allez
ma femme est morte je veux mourir
mais non vous êtes en pleine vie tout l'avenir est devant
je préférerais ne pas
on vous demande pas votre avis
à votre âge
allez regardez le foot hein vous aimez bien le foot (bof )e vous mets le foot il aime bien le foot papy (non je suis lillois)
("qui a gagné" le foot je préfererais ne pas)

lundi 24 mai 2010

Le casse à Monoprix

Elle arrive passe en caisse sans arrêt
sourit à la marchande
elle casse fait le casse
tête le sac rempli passe en enculant la file la fille
s'en fout ira derrière les barreaux s'il faut s'en fout passe marche sourit à la marchande c'est un casse de rayons se fera incendier par ses parents inquiets délinquante déglinguée ne pige pas
QU'IL FAUT PAYER POUR BOUFFER
POUR BOUFFER ELLE QUI N'EN A RIEN À FOUTRE DE BOUFFER
EN PLUS IL FAUT PAYER?
Délinquance déglinguée ira mendier une conserve
"du beurre? " à minuit "vous voulez du beurre?"
"Mais c'est qu'on n'en a pas on vend des frites"
"vendez-moi du beurre s'il vous plaît Madame"
à minuit?
vous voulez du beurre
pour moi demain matin
au petit-déjeuner
sur la tartine s'il vous plaît madame.

mercredi 19 mai 2010

Enfants coriaces.

Les enfants coriaces,
promenés en poussette
nourris de babybels
font sourire ceux qui passent
les passants tout-sourire
ces connards de passants
sourient à la marmaille
comme on lance du pain dur
sur le lac d’Annecy
sourient et font grimace
(les enfants sont si blonds,
les enfants sans malice)
donnent des clins d’yeux (n’ont pas de cacahuètes)
font oui-oui de la tête
L'enfant lui crie “connard!”
dans son langage à lui
dans son langage inouï
lui crie un “va te faire foutre”
La mère sourit aussi
au passant souriant
et donne un babybel
à l’enfant en poussette
L’enfant sourit risette
Du babybel content
Le passant dit coucou
à l’enfant tout content
et le père tout fier
sourit à la maman.
Le monde entier sourit
à l’enfant qui content
bouffe son babybel
il pense à la misère
aux guerres et aux sinistres
aux arbres ravagés
Il pense au sdf
à qui tous les passants
font la gueule en passant
devant qui son fier père
a baissé la poitrine
et sa mère comme la fouine
cacha ses babybels.
Pense au trou d’la Sécu
à la dette Africaine
L’enfant pleure en pensant
qu’il sera délinquant.
L’enfant pleure sur le monde
qui lui fait des risettes
lui donne des babybels
et sourires de barbares
L’enfant gueule à présent
L’enfant gueule son mépris
Le monde un peu gêné
le monde ne comprend pas
Et les passants regardent
les larmes de l’enfant
ces larmes dégouttantes
qui coulent comme le sang!
A ces cris maintenant
se rallient les corbeaux
vomissant des fromages
à l’odeur de plastique
Les murailles se déchirent
Les passants font la moue
Pourquoi tant de fureur?
Ils redonnent un sourire
Pour dérider le mioche
Ils font ‘’ainsi font font’’
Mais ne voient rien qui cloche :
De l’enfant désormais
jaillissent des trompettes
et la mort dans ces cris!
Mais le monde ravi
continue ses risettes
Continue son chemin
Des ouiouis de la tête.

mardi 18 mai 2010

les pigeons fatiguent

Ne prennent plus leurs ailes
Traversent les clous quand le bonhomme est vert
Picorent sans faim les papiers gras
des caniveaux ruisselant des usines
Gris ne grognent plus
si l'étourneau s'en mêle
et leur chipe une chips lessivée d'un égout.
Las les pigeons déambulent hagards
et s'écrasent au passage
d'une voiture sans arrêt.
Nul ne leur dira la messe
Trop pollués leur entrée dans l'enfer
leur sera refusée
Le Diable leur dira
"Saletés de volatile! Où c'est qu'vous vous croyez?
Vous avez vu vos griffes! Et en plus vous puez"
Ils baisseront le bec rongé par la vermine
Se diront que c'est vrai,
Faut pas se foutre du monde
ils s'enrouleront le cou dans la corde
dépressive du monde
Las et gris, finiront alcooliques
sous une rame de métro
bouffés par quelques rats
contents
contents pas tellement
eux aussi fatigués
la queue entre les pattes
désireux de mourir
quand la faune agonise autour d'eux
sans plaisir d'avoir bouffé sa part
puisqu'on est dans la chaîne
des bouffeurs de prochains
Les rats n'ont plus la pêche
voient leurs comparses s'éteindre
sans même un ennemi pour les assassiner.
Le jeu sans ses joueurs
n'est plus comme la guerre
et c'est beaucoup moins drôle.
Les rats décolorés d'angoisse
ne prennent plus la peine
de chasser l'étourneau
venu dans la mêlée
leur chiper leur pitance
Las et gris les rats picorent
sans appétit quelques granules
verts ou rances trouvés là sur la route
Ils suicident l'ennui
déambulant hagards
dans le grand purgatoire
de la RATP.

Fille qui s'abîme

depuis quelques temps
reconnue inconnue
SVP donnez signalement
doigts au gril
creusés de Manhattan
oeil sans flamme perdu
brûle cependant le reste
elle s'abîme la peau bleue
cognée par tous le vent
ne connaît ni le nom de son frère
ni comment elle a fait

confond boire et baiser
confond faim et sommeil.

Fille qu'on vole
elle mord descendante
au quartier
parle puis soudain pleure
reconnue entre autres pour
sourire sans merci.

lundi 17 mai 2010

Trémolos.

Trémolos dans les gammes
D’un gosse sans frontières
Chuintement méprisé du vieillard à la canne :
Dégage de là vermine les vieux ont le pouvoir
De s’asseoir où ils veulent et sans qu’ils le demandent
Le gosse écarlate demande trémolo
A sa mère le reçu de son éducation :
Tu m’as dit que j’aurais tous les droits
Dans la vie et ce vieux con me dit
Qu’avec une carte vermeille
Il en a plus que moi.
Un invalide en reste se redresse sur sa jambe :
Permettez la loi c’est rendre tout l’espace
à celui qui mérite
or je suis de la guerre le sinistre stigmate
Ce siège m’appartient!
Le vieux reprend courage et lui sort
« je suis juif !»
L'éclopé mange sa main, la mère dégaine ses gifles
le retraité s’en prend deux
le gosse bouffe une banane
Dégénérée je sors
et marche pieds devant.

dimanche 16 mai 2010

Désolation de façade

Levant le nez
derrière le carreau épaissi
un couple se déchire
une famille se déchire
l'amitié se déchire
Levant le nez encore
derrière un autre vitreux béant
un couple crie d'amour
une famille crie joyeux anniversaire
deux amis chantent un air
Toujours plus haut levé
un homme se branle
une femme se branle
un écran de télévision devant deux enfants brille
je ferme les yeux baisse le front
sens le seuil franchi
dérive un nouveau cap
derrière le carreau sale
on ferme les rideaux.

samedi 15 mai 2010

Subtil.

- Non sans façons
vraiment.

Intransitif.

Manger ne résout rien.
Ne pas manger ne résout rien.
Manger quoi d'abord?
Manger quoi ensuite?
Manger enfin quoi pour finir?
Marcher. Le marcheur philosophe.
Mais pas tous.
Philosopher ne résout rien.
Le lapin est mort, il est cuit maintenant. Il ne peut plus courir.
Il s'en fout il est cuit.
Il s'en fout d'être mort.
Il n'a plus à courir.
Il n'a rien pour linceul.
Le marcheur chasse et prend son arme
Le marcheur à paris est un flic.

Manger le lapin c'est mieux que le laisser pourrir.
Manger puis marcher puis dormir.

Hier je traverse le mur pour faire comme dans l'histoire. Me cogne une fois. Je réessaie. Me cogne encore. L'histoire n'était pas possible! On m'a menti! Et pour tout c'est pareil!
Je me sens laide et sans façons. Je me sens bête et monotone. Je me sens comme un poisson vidé. Je descends et cours au monoprix. Je cours au monoprix. Je cours et il n'y a aucun monstre qui me poursuit. Je cours, j'ai la pupille dilatée comme tous les gens autour puisqu'il est 22H. Le monoprix lui aussi est déjà mort. Depuis cinq grandes minutes. Il n'y a aucun cadavre pour me faire peur. Les gens ont l'air affamé mais pas de cadavre. Pas de pompiers à appeler. Tout le monde est en vie. Aucun mur ne s'écroule. Il n'y a pas de sang.
Qu'ils sont bêtes ces raconteurs qui affirment que marcher fait marcher la pensée.
Non non et non. Tout le monde dehors à 22H05 était en vie hier.
Il n'y avait que le lapin qui avait rendu son âme.
Et sans aucune raison.

Les dents derrière mon crâne
se sont mises à tomber
une à une.
J'ai fabriqué un petit chapelet avec car elles avaient des petits trous et c'était très facile. Une fois mon petit chapelet terminé, j'ai fait une grande prière et j'ai dit que si cela était possible je préférerais ne pas avoir trop mal (la gencive saignait et j'en mettais partout)
J'avais en effet très mal là où il n'y avait plus les dents.
Pour oublier que c'était douloureux, j'ai mis de la musique et j'ai pris une grande grande douche brûlante. Jusqu'à ce que la peau rougisse et qu'une marque violette apparaisse. C'est une manière de se réchauffer, on ne voit plus rien tellement il y a de la buée, on respire les nuages, et on se sent aimé. Vite vite j'ai mis mon pyjama et un pull immense et noir. Et je me suis jetée sur l'histoire où on disait que l'homme passait les murs. Elle était loin derrière car je ne l'avais pas lue depuis des années. Toutes les autres histoires qui étaient devant sont tombées par terre mais ce n'était pas grave non plus car j'ai enfin retrouvé celle que je voulais. Et je savais où elle me disait que c'était possible de traverser la paroi des appartements, et il fallait bien que je sache que c'était n'importe quoi et que ce quelqu'un qui savait que cela n'était pas vrai, c'était bien moi. Il fallait donc que je sois précise car ce qu'elle disait, l'histoire, il fallait que je sache où cela était. et j'ai trouvé là où on m'avait menti! Je pouvais le prouver exactement:"Il y avait à Montmartre, au troisième étage du 75 bis de la rue d'Orchampt, un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé". Certes je me dis que je n'habitais pas le quartier. Montmatre est connu pour la souplesse de sa pierre. Au Père Lachaise, où je me situe, les matériaux sont plus durs pour éviter les fuites désagréables. Sûrement cela pouvait se comprendre. J'étais déçue. Trois feux follets vinrent me consoler en me disant de reprendre la pose. Je pleurais pour fatiguer ma peine et pouvoir tranquillement mourir.